La tonte des déportés répond également au processus de déshumanisation entrepris dès le début du voyage vers les camps de concentration ... Entassement dans les wagons, descente brutale, obligation de se déshabiller devant tous, tonte, suppression du nom au "profit" d'un matricule, surnom (déporté = stück") ... Tout était bon pour transformer l'être humain en automate obéissant.
D'ailleurs je ne suis pas sûr que les déportés destinés aux chambres à gaz immédiates, étaient tondus.
Le processus des tontes en 1944-45 reste un peu le même, humilier, désigner en le marquant physiquement un être humain à la vindicte populaire, si prompte à se déchainer ... Mais comme il a été dit auparavant, peu de vrais résistants ont participé et bien peu de vrais collabo(e)s ont été punis !