***Dites vous bien que si le Reich avait gagné la guerre, les historiens actuels n'auraient pas eu toutes ces possibilités de remettre en question tous les évènements, les personnalités, avec la totale impunité qui leur est accordée.
C'est tout de même l'avantage des démocraties, de laisser délirer à sa guise n'importe quelle tendance.
"Il n'y a pas de bataille perdue qui ne se regagne sur le papier" (Albert Sorel)***
Moins que jamais avec vous on ne sait s'il vaut mieux rire ou se fâcher.
Car enfin, qu'est-ce qui s'oppose à ces trois fortes sentences de vous ou de Sorel (Albert) dans mes proses auxquelles vous êtes censé répondre ?
Du fait que j'exige que soit enfin donnée une information transparente sur le dernier jour de Himmler, comment pouvez-vous, comment osez-vous déduire que j'aurais préféré, non seulement la prolongation de cette existence, mais la victoire de la cause qu'elle incarnait ?
Si c'était plus élaboré ce serait de la diffamation. Nous dirons ici que c'est de la légèreté.
Tiens, pour vous punir, je n'aurai même pas la charité de corriger votre orthographe du mot "événement".
Pour en revenir au fond, oui, vraiment, nous en sommes à la croisée des chemins, si j'en juge par l'article du
Guardian :
Comme par hasard, il mentionne en bonne place le coup de pied de l'âne de Louise Atherton... en étant inattentif à l'exactitude de son patronyme : légèreté de fond et de forme donc.
A witness statement from one archivist, Louise Atheron, finds that even where Allen uses citations from National Archives documents that were genuine, he was guilty of "significant exaggerations" and "very fluid evidence" to stand up dubious claims.
C'est là une généralisation abusive : LA met un exemple en relief (un document censé attester un entretien Halifax-Dahlerus alors qu'il ne donne pas de précision sur ce très vraisemblable détail), mais ne va pas jusqu'à dire qu'Allen ne tire jamais aucune bonne déduction d'aucun document authentique... ce que ne craint pas de faire ce journal d'habitude plus sérieux. Cela dit, il ne fait que suivre une pente que tout, dans le dossier mis en ligne, incite à suivre.
Rien n'est bon chez Allen, tout est à jeter, et lorsque par hasard il utilise des pièces de bon aloi il les déforme. Qu'attend-on pour lui trouver un chromosome de travers ? Blair et Brown sont des amateurs, il faudrait leur envoyer qui vous savez. Et évidemment l'article ne relève pas non plus que ces curieuses dépositions ne sont ni datées ni signées, ce qui, dans un tel dossier établi par un tel service, est un symptôme particulièrement fâcheux, en même temps que rigolo.
La conclusion vaut aussi son pesant de cacahuètes, si on songe à ce qu'elle omet :
"The National Archives views anything that compromises the integrity of historical information very seriously," said David Thomas, the archives' chief information officer.
Le service prend, à fort juste titre, très au sérieux les altérations des dossiers par les visiteurs... au point de s'attaquer aux conséquences et non aux causes, puisqu'il se contente de renforcer les mesures de contrôle sans porter plainte ni exiger la prolongation de l'enquête pour comprendre ce qui se passe du côté des fraudeurs !