F. Mitterrand, tout comme Bénouville, par exemple, et tant d'autres jeunes sujets ambitieux formés dans les années 30, incarne les élites (?) imprégnées d'anti-républicanisme et d'antisémitisme d'inspiration maurrassienne auxquelles l'Etat de Pétain a donné leur chance, une chance qu'elles ont saisies sans trop de questionnement moral - ou pas de questionnement du tout - comme l'a dit le commentaire du second doc'.
Si certains de ces sujets ambitieux et brillants ont effectivement rejoint la Résistance, c'est tardivement - comparés à une Germaine Tillion, un Henri Frenay, un Jean-Pierre Lévy, dissidents et proto-résistants dès l'automne 40 - et après avoir constaté qu'ils devaient s'éloigner de Vichy pour assurer leur avenir, leur carrière, leur statut.
Le Président Mitterrand était (aussi) le représentant suprême de ceux de cette génération qui n'ont jamais voulu reconnaître leur adhésion, même temporaire et/ou opportuniste aux thèses de la Révolution nationale.
RC |