J'écris ceci après une première lecture du livre proposé.
Les jugements de Jacques Baynac me font penser à la formule de Leibniz sur ses confrères philosophes : "les systèmes sont vrais dans ce qu'ils affirment, faux dans ce qu'ils nient".
Rabino multiplie les défauts de jeunesse, non seulement en ignorant des fonds d'archives essentiels à son propos et en se trompant sur les fonctions de Hilaire et de quelques autres, mais en malmenant la langue francaise. Mais tout cela ne doit pas inciter à jeter le bébé. Je dirai pour ma part que ce livre est hélas fondamental. Il était temps de s'intéresser à Carte et d'ouvrir les archives de Girard, donc loué soit Rabino pour cela.
Il ne me semble pas d'autre part qu'il erre trop dans son interprétation générale : il emporte l'adhésion, du moins la mienne, sur les raisons de l'ascension de ce réseau comme sur celles de sa chute.
L'idée baynacienne d'un bluff anglais est intéressante, mais sans aucun doute ne rend pas compte de ce qui a amené, en 1943, la rapide déliquescence de l'organisation.
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