C'est dans "Chasseurs du ciel" de Accart, précisément qu'est mis en lumière le tragique sous armement des avions français. Le trop fameux Curtiss, avec ses six mitrailleuses de petit calibre, était si peu efficace que les pilotes du I/5 devaient se relayer, à plusieurs, sur un même Heinkel 111 pour finir par le descendre. La photo d'un de ces Heinkel abattus, criblé d'impacts minuscules est une démonstration éclatante.
Il est cocasse que j'aie été, ici, invité à mieux me renseigner sur l'armement des avions français de 40, pour voir ensuite mentionner comme une source trés authentique, un texte qui confirme ce manque de puissance des armements.
Mais peut être que Closterman sera perçu comme plus crédible? Dans "Une sacrée guerre" (p.217) il écrit:
"Le Tempest portait dans ses ailes un armement trés conséquent: quatre canons de 20mm, tirant en trois secondes vingt kilos d'obus.
Dans cette guerre aérienne, seul le Messerschmitt 262 était plus puissant, avec ses quatre canons de 30 qui envoyaient dans le même laps de temps une bordée de 48 kilos!
Le Focke Wulf 190.D9 tirait avec ses quatre canons de 20 et ses deux mitrailleuses de 12,7, treize ou quatorze kilos.
Par comparaison avec les avions français de 1940, le Morane 406 ne tirait que six kilos, et le Curtiss P.36, trois seulement. |