Bonsoir,
Tout à mes "études" (aux grands
mots, les petits remèdes) sur les lois d'exclusion, un texte de Weygand interpelle. Le 28 juin 1940, Weygand remet à Pétain une note, à mes yeux, très lourde de sens. Weygand écrit notamment :
*** L'ancien ordre des choses, c'est-à-dire un régime de compromissions maçonniques, capitalistes et internationales, nous a conduit où nous sommes.
La France n'en veut plus.... *** (en gras par mes soins).
Le texte se termine par :
*** Aujourd'hui, c'est une équipe composée d'un petit nombre d'hommes nouveaux sans tâches, ni attaches, animés de la seule volonté de servir qui soit, sous le direction du maréchal Pétain, chef reconnu de tous, proclamer son programme et se mettre à l'oeuvre. ***
Le 28 juin ? Le gouvernement est encore à Bordeaux et Pétain n'est pas encore intronisé [*] ! Les dés auraient-ils déjà été jetés ? Pour l'instant, là n'est pas l'essentiel. Ce qui nous intéresse sont "les compromissions maçonniques" et "
les compromissions capitalistes et internationales". Faut-il être grand clerc pour deviner que les "compromissions capitalistes et internationales" désignent essentiellement les Juifs ?
N'ayant pas lu la biographie de Weygand par Destremau, ce dernier apporte-t-il un éclairage particulier sur cette petite phrase assassine ?
Bien cordialement,
Francis.
NB. Plus j'avance dans "l'analyse" des textes (re les grands
mots) plus se confirme ma conviction que les mesures d'exclusion ont été souhaitées, voulues, mises en chantier et appliquées par Vichy et par Vichy seul.
[*] Ce sera fait le 10 juillet.