A la découverte d’un nouveau monde.
Emois et surprises ressentis par le valeureux découvreur Cristoforo Delplato, sur cet étrange continent, découvert en l’an de grâce 2008 du Seigneur.
Ainsi donc, ayant planté notre bannière sur la plage, en signe de prise de possessions pour la très catholique reine d’Espagne. Nous avançâmes prudemment à la découverte de ces lieux inconnus. Les indigènes étaient nombreux, mais nous parurent amicaux. Ils sont étrangement vêtus de braies d’étoffe, mais ne portent aucune épée ni lance. Ils utilisent d’étranges armures de métal, dans lesquelles ils s’enferment pour se déplacer.
Les arbres sont rares et clairsemés, partout on aperçoit, à perte de vue, d’énormes pierres levées, érigées par ces industrieuses peuplades.
« Que de païens ! que d’âmes a sauver ! la tâche est immense », s’inquiétait le père Walter Audisio, aumônier de l’expédition.
Il aborda une jeune indigène, qui portait de petits bijoux plantés dans l’oreille, la narine, et même la langue, et l’engagea à renoncer à porter ces braies bleues qui sont vêtements d’hommes.
Notre docte savant messire de la Paccorabane, se fit préciser le nom de ces braies, que les indigènes appellent bloudjine.
Nous avons découvert que cette peuplade arriérée ne connaît ni écus ni ducats, mais fait son négoce avec de petits rectangles de papyrus appelés
Douleur; probablement parce que leur acquisition est malaisée.
Après avoir progressé un moment dans ces terres hostiles, nous avons établi notre campement en un lieu appelé rue du mur, en lisière d’un vaste espace dénudé appelé grounzéro. Un indigène nomme Macdo nous accueillit dans un local ma foi fort séant. Nous y avons remarqué un étrange musicien qui tirait des sons d’une table sur laquelle il promenait ses doigts, ainsi que font nos onanistes aux grandes orgues.
Nous poursuivrons demain, avec l’aide de Dieu, notre audacieuse randonnée de découverte.
Signé Grand Amiral Cristoforo Delplato. |