"c'est [par le qualficatif d'"amateurs", N.D.L.R.] que sont présentés - pour mieux les disqualifier - par les "historiens professionnels" des auteurs comme Thierry Wolton, Gérard Chauvy, Jacques Baynac. Si certains ont été parfois maladroits - ou mal lus - tous n'en ont pas moins apporté nombre de faits très importants et découvertes documentaires glanés dans les centres d'archives français et étrangers désertés, ignorés ou dédaignés par ces "professionnels"."
Cher Jean-Marc Berlière,
Je fais la grève du dialogue avec Nicolas Bernard tant qu'il m'applique la sanction de vouvoiement expliquée si contre (je décide de laisser le lapsus !) à coups d'attendus sévèrement professoraux
, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier ses contributions pondérées et constructives. La citation ci-dessus me paraît particulièrement pertinente, pour pointer les limites actuelles de votre très utile travail -comme je l'avais fait moi-même en relevant les insuffisances de votre article du
Monde sur la nouvelle
coco-queluche sarkozyenne en mai dernier :
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Votre texte ici présent fonctionne en miroir : il pratique largement les méthodes qu'il dénonce. Il en va de même de la citation de votre dernier livre reproduite par Nicolas. Wolton, Chauvy et Baynac ne sont pas des historiens reconnus par l'Université et il y a à cela quelques raisons (outre qu'à ma connaissance ils n'ont jamais demandé une telle reconnaissance) : ils foncent volontiers à partir de bribes d'archives qu'ils n'ont nullement cherché à contextualiser. Autrement dit, ils prennent volontiers d'énormes libertés avec les exigences élémentaires de la méthode historique.
Qu'ils puissent être par ailleurs de bons découvreurs desdites archives (ce qui est d'ailleurs tout à fait faux dans le cas de Chauvy, du moins en ce qui concerne son livre sur les Aubrac, le seul qui lui ait valu, à très juste titre, des ennuis), c'est une question bien différente. Et que des professeurs d'université n'aient plus beaucoup de temps à consacrer à la découverte des documents inédits (par leur faute ou par celle de l'institution qui les surcharge d'autres tâches), c'en est encore une troisième.
Il faut donc une bonne fois DESAMALGAMER tout cela !