J.-M. Berlière fait partie de cette génération d'historiens tout-à-fait décomplexés face à l'imprégnation communiste (marxiste-léniniste) qui a marqué en profondeur durant près d'un demi-siècle les sciences humaines en France*, Belgique, Suisse, etc. Sa non-appartenance à cette tendance lourde de l'histoire contemporaine rend le fruit de ses recherches précieux parce que libre.
Petit rappel : à ce jour, je crois que seul Jean Lacouture a écrit un mea culpa sincère à propos du coupable aveuglement idéologique de sa génération de chercheurs, journalistes et biographes sur l'URSS, La Chine de Mao, l'Albanie, le Cambodge,... Pour ne pas parler de l'historiographie des années noires et de la Résistance. Parce qu'il ne "fallait pas désespérer Billancourt" (Aragon ? s.r.), on a arrangé, expurgé et oublié tous les acteurs et les épisodes douteux de l'histoire du PCF entre 1934 et 1945.
RC
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