Mais revenons-en à notre mouton noir, à savoir Himmler. Qu’en dit M. Delarue ? Il en dit ce qu’en dit Murphy et ne parle pas de Selvester, et pour cause ! Les archives britanniques «officielles» ne recèlent pas le rapport de Selvester et il faut attendre 1963 pour que 2 journalistes-historiens britanniques, Manvell et Fraenkel, se plongent dans l’affaire et obtiennent non pas le rapport d’époque (Toujours enterrés de nos jours, à ma connaissance) mais une interview du capitaine Selvester, ce dernier étant dûment surveillé par le War Office…
... que Jacques Delarue, qui ne prétend nullement ici au titre d'historien mais fait un ouvrage de vulgarisation d'après des sources imprimées (dites "secondaires" dans notre jargon), va au plus pressé. Il néglige Selvester et saute directement au récit de celui qui avait Himmler en charge au moment de sa mort. Je pense qu'il ne soupçonne pas un coup tordu, et recopie donc sans méfiance.
Eh bien il a tort, tout simplement, comme le montre la capacité de Murphy à mentir, vraisemblablement pour raison d'Etat, sur des points fondamentaux, jusqu'à dénier à Selvester toute compétence ou toute conscience. |