J'en reviens souvent aux "Carnets du Levant".
Après l'expulsion des Turques alliés des Allemends, il fallait aider ces populations. Protectorat, pas Colonies. Après le désastre de 40, la non-réaction, puis la non-neutralité du Levant, comment ces gens pouvaient-ils avoir confiance ou se sentir protégés ?
Après "St Jean d'Acre" les militaires français du Levant passaient devant deux officiers. Un Britannique et un de l'armée dentz (pas un FFL pour etre témoin de la supercherie). L'officier français posait des questions et une fiche individuelle de renseignements était remplie. Taille, couleur des yeux, des cheveux, situation de famille, etc qu'il fallait signer.Mais il n'était pas question de choix. Les gars ont compris beaucoup plus tard, après guerre, en discutant.
Des offres de choix ont bien été faites, uniques et rapides, lors de rassemblements où tout le monde n'était pas présent.On n'y revint pas.
Lorsque furent rédigés les "Carnets du Levant", leurs concepteurs s'étaient-ils posé les questions. Les secrétaires qui les ont dactylographié étaient-ils d'accord avec leur contenu ? Malgré les pressions de toutes sortes, quels étaient leurs sentiments vis-à-vis de la France Libre et de la Résistance ? N'auraient-ils pas tenté de retrouver leurs anciens camarades qui ont eu le courage de franchir le pas et de parler de tout çà ? La peur peut obliger à rester, mais pas forcément à changer de point de vue. |