"Quatre cheminots d'Amagne, René Arnould (35 ans), Georges Boillot (35 ans), Robert Stadler (39 ans) et Lucien Maisonneuve (36 ans), furent fusillés le 26 juin 1944. Ils avaient été arrêtés deux jours plus tôt, après avoir perpétré de nombreux sabotages ferroviaires à la gare d'Amagne-Lucquy (comme le savent les lecteurs d'Ami, si tu tombes)."
"Voici les textes de leurs dernières lettres à leurs proches, écrites quelques minutes avant leur exécution.
René Arnould :
« 11h 30. Mes pauvres chéris, nous sommes condamnés à mort. Exécution tout de suite. Aie du courage, ma pauvre chérie, je t’embrasse ainsi que les gosses. Ton René.
Nous avons communié. Elève les gosses le mieux que tu pourras. »
Charles Boillot :
« 11 h 30. Mes biens chers, nous avons encore 10 minutes pour écrire. Sommes condamnés à mort. J’ai bien pensé à vous ces deux derniers jours, et m’en veux de vous laisser tout seuls. J’ai communié à l’aumônerie militaire, cela te fera plaisir. Bon courage, ma Gette. Elève bien le petit Claude. Je vous adore et vous envoie mes derniers baisers. Baisers à mes parents et aux tiens. Et surtout du courage. Adieu. »
Robert Stadler :
« 11 h 30. Femme chérie, enfants chéris, au reçu de cette lettre, tout sera fini. Prends courage et surtout pense bien aux enfants. Embrasse-les toujours bien pour moi, et toujours avec eux comme je serai toujours avec toi. J’ai communié et je meurs la conscience tranquille. Nous nous reverrons là-haut. Bons baisers pour toujours et à tous les trois. Ton mari et votre père pour l’éternité. »
Lucien Maisonneuve :
« Ma petite femme chérie, mes enfants adorés. Je vous dis adieu pour toujours, je vais mourir, pardonnez-moi la peine que je vous fait. René et Jeanine, aimez bien votre maman. J’ai communié avant de mourir et suis mort en chrétien. Priez pour moi sur terre, je prierai pour vous au ciel… »
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Laurent