Je serais effectivement ravi que les arguments historiques ne soient pas transformés en question de personne. C'est malheureusement un des rares arguments que l'on arrive à opposer à la France Libre depuis son origine. Renégats, rebelles, "Gaullistes", attirés par la solde, par les promotions rapides ...
Je reproduisais récemment un texte de Notin *** "Avoir toujours raison est un grand tort", écrivait Edgar Faure ; avoir raison, ne serait-ce qu'une fois, mais contre tous, sans doute plus encore. On a donc cherché à les oublier, et presque réussi, Si nombreux étaient ceux de l'autre côté... Certes, la plupart des thuriféraires de Vichy ont reconnu leur faute et rallié de Gaulle avec une souplesse directement inspirée de leur Maître Pantalon. Mais ils n' aimaient pas qu'on le leur rappelât.***
Que le dignitaire de l'église ait "rallié de Gaulle" avec une souplesse et suffisamment de conviction pour en devenir un "juste", c'est très bien. D'autres en suivant la même évolution, ont fait fait des exploits militaires qui les honorent : Juin par exemple.
Mais à moins de se transformer en fonctionnaires du ministère de la vérité (qui dans le roman "1984", réécrivent l'histoire en fonction de la politique présente), le passé de Monseigneur Piguet reste le même avant 1943, et celui de Juin aussi, et leur portrait ne serait pas complet s'il ne décrivait les deux périodes.
Inversement, il est nuisible pour l'Histoire de continuer à jeter le trouble et le discrédit sur l'histoire de la France Libre. Je m'emploie comme je peux, avec mes petits moyens et mon petit sens de la diplomatie à rétablir quelques vérités :
et ceux qui y verraient des problèmes de personnes seraient bien égocentriques, et ceux qui le transforme en problème de personnes y ont probablement quelques intérêts.
Mais pour revenir à ce qui nous a remis le nez dans nos livres pour quelques soirs, j'espère que nos lecteurs auront compris que les décrets Crémieux ne doivent pas être confondus avec les lois racistes de Vichy et que la date de leur remise en service ne doit rien à un antisémitisme gaullien, mais à un imbroglio colonial qui ne sera résolu que 20 ans plus tard.
Et pour le "lapsus", dès qu'il sera corrigé ça n'en sera plus un. Les pages Internet ne sont pas en marbre.
Amicalement
Jacques