Bonjour,
En ce qui concerne Pierre Faillant de Villemarest, il est cité à deux reprises par Pierre Péan dans "Vies et morts de Jean Moulin" (Fayard 1998). Selon l'auteur, en juillet 1955, il signait, sous le pseudonyme "Les Trois Mousquetaires", dans le journal "Dimanche Matin" un papier sur les négociations secrètes menées à l'occasion du procès Knochen-Oberg entre le gouvernement de Konrad Adenauer et des représentants de la IVe République afin que les nazis ne soient plus exécutés en France dans le cadre de la réintégration de l'Allemagne dans l'Europe.
Pierre de Villemarest est bien un ancien de la DGER, ce qui explique qu'il soit informé d'une affaire restée secrète durant très longtemps.
D'autre part, une Simone Vernhes, agente dans les réseaux de l'agent triple Raymond Richard (mais aussi pour l'Abwehr) pour des opérations de noyautage de la Résistance communiste, écrit à de Villemarest depuis Fresnes en 1946 pour lui affirmer qu'elle avait accepté de travailler pour ce traître "en croyant qu'il était un authentique résistant anticommuniste." (p.524) Cet élément laisse aussi supposer que Pierre Faillant de Villemarest avait le pouvoir d'intercéder auprès des représentants du pouvoir 2 ans après la Libération...
Journaliste et écrivain, il est aussi l'auteur de "GRU" paru chez Stock en 1988, entre autres bouquins sur les services secrets soviétiques en Europe.
Je ne l'ai malheureusement pas à disposition, mais je crois me souvenir que le même Péan présente de façon plus précise la vie et les engagements de cet homme du secret et des services (secrets) dans sa bio de Jacques Foccart, "L'homme de l'ombre"... Mais il faudrait contrôler.
Notez aussi qu'Alain Guérin dans sa "Chronique de la Résistance" qui est une "bible" des mouvements et réseaux, son nom n'est pas cité dans le cadre de "Combat", ce qui ne signifie pas qu'il n'a pas adhéré au mouvement de Frenay. Il n'y pas tout le monde dans le Guérin.
Cordialement,
René |