J'ai plusieurs souvenirs personnels, dont le dernier aux Invalides, à l'occasion des obsèques de Jacques Baumel. Muré dans sa peine.
Il avait chroniqué mon premier livre dans le Figaro avec des mots qu'on pourrait souhaiter à tous les débutants.
Lecteur attentif de mon Montoire, il préférait cependant la version du livre de Schmidt (déformant outrageusement la conversation et contradictoire avec l'archive d'époque, signée du même) : il cite le dossier dans la réédition en "Bouquins" de sa saga, en disant que du vivant de Hitler Schmidt se lâchait moins; et dans son tout dernier livre sur Vichy il a dû oublier mon âge, ainsi que mon absence de précocité, car il écrit que j'ai découvert l'archive en 1961 !
Surtout, il avait refusé son aval à Chauvy à propos des Aubrac, en estimant qu'il n'apportait pas de preuves. Il a probablement, à ce moment là, joué un rôle décisif pour que la calomnie ne prenne pas plus d'ampleur.
J'ai trouvé ridicule l'attaque de Boulanger à propos de Papon et lui ai téléphoné aussitôt mon soutien.
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