Relevé sur le site anciencombattant.com :
L'église du village d'Avensac dans le Gers a été le théâtre le 15 juin dernier d'obsèques qui ont profondément choqué d'anciens déportés et résistants de la région. Ce jour-là, en effet, on rendait un dernier hommage à Paul Fieux, décédé quelques jours plus tôt à l'âge de 84 ans, mais surtout « ancien CJF (Chantiers de la jeunesse française) et division Charlemagne », comme l'indiquait l'avis de décès publié la veille dans la Dépêche du Midi. C'est donc un ancien membre de la Légion des volontaires français (LVF), intégrée aux SS allemands, qui a été honoré par un drapeau tricolore sur son cercueil et la présence de deux porte-drapeau des Anciens chantiers de jeunesse en tête du cortège funèbre.(...) Pour avoir servi dans la division Charlemagne, Paul Fieux fut condamné à mort à la Libération mais sa peine fut ensuite commuée en 20 ans d'interdiction de séjour, celle-ci étant définitivement levée en 1954.
Alfred Rotella, ancien déporté du Gers, ne décolère pas : « Le drapeau français aux obsèques de cet homme, à Avensac, c'est une insulte pour nous », a-t-il déclaré à la Dépêche du Midi. « Quand je parle devant les élèves des collèges du Gers, je les mets toujours en garde contre un retour en arrière, car les revanchards sont toujours à l'affût. (...) Ce qui s'est passé à Avensac, montre que les anciens déportés ne doivent pas relâcher leur vigilance. »
A propos, qui a le droit d'être inhumé sous les 3 couleurs ? L'article précise :
Plusieurs circulaires évoquent le privilège de recouvrir un cercueil d'un drap tricolore : il est en général réservé aux titulaires de la carte du combattant, de la carte du combattant volontaire de la Résistance, et depuis 1992, aux titulaires du titre de reconnaissance de la nation (TRN), ou encore aux réfractaires du STO. Mais l'ONAC du Gers a précisé que « tout citoyen français, s'il le souhaitait, pouvait demander à ce que son cercueil soit drapé de tricolore, même si cet honneur est réservé automatiquement aux Anciens combattants ».
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