Connaissant un peu la manière dont se rédigent les critiques littéraires dans le milieu de Radio-France, je puis certifier qu'un tel pavé de 900 pages - bien écrit, certes, mais trop touffu, désordonné et incohérent pour être lisible - n'a pas été lu, mais feuilleté.
Malheureusement, il semble que la masse de pages, d'informations - mal sélectionnées, pas toujours très fiables, pour ne pas dire erronées par endroit - et de notes infrapaginales impressionne encore le lecteur naïf ou flemmard, en particulier si ledit lecteur est déjà victime de préjugés sur la Deuxième Guerre Mondiale et la manière dont elle est actuellement étudiée.
Il reste que n'importe quel spécialiste, au mieux se limitera à un silence poli, au pire rejettera publiquement un tel fatras d'inepties. Mais, et là encore j'ai de bonnes raisons de le savoir, Jacques Baynac n'est plus pris au sérieux depuis longtemps chez les historiens.
Au fait, René Claude, pas de commentaire sur
cette énorme manipulation de Jacques Baynac (une parmi d'
autres) ? Après tout, comme vous dites, nos lecteurs sont assez grands pour en tirer matière à réflexion sur la mémoire, ses
diktats, ses arrangements et... ses manques.