Drieu s'est arrangé avec ses relations allemandes à la Propagandastaffel et autres pour qu'elles laissent tranquilles Malraux, Aragon, Elsa Triolet, Sartre, de Beauvoir, etc.
A propos de Malraux, après avoir lu Les Conquérants et La Voie royale, il écrivit qu'il y avait chez lui une dimension "proto-fasciste" inconsciente. Il savait de quoi il parlait; Drieu fut encarté au PPF de Doriot ! Cette lecture assez singulière de l'œuvre romanesque de l'auteur de La Condition humaine - qui n'est pas un roman néo-communiste - a été reprise par certains biographes. Sans aller jusqu'à considérer Malraux comme un fasciste, ils ont relevé souligné l'attraction exercée sur l'écrivain par des personnalités et des régimes forts voire autoritaires. Il me semble que si l'Etat de Vichy surveillait Malraux (comme d'autres auteurs importants) replié dans le sud, il ne l'a jamais vraiment inquiété.
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