Ce sera en effet un moyen de rebondir - Présumé Jean Moulin - forum "Livres de guerre"
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Présumé Jean Moulin / Jacques Baynac

En réponse à -4* -3 -2
-1Valeur historique : néant de Nicolas Bernard

Ce sera en effet un moyen de rebondir de françois delpla le dimanche 01 avril 2007 à 08h57



***la rencontre Moulin-De Gaulle a moins été un "coup de foudre" - et pas besoin d'attendre Jacques Baynac pour le savoir - que le début d'une estime réciproque entre deux hommes d'exception. Pas le temps d'apporter des précisions aujourd'hui, mais on peut en causer, si vous voulez.***

L'histoire joue gros jeu en ce moment sur Internet. Il s'agit pour elle tout bonnement d'accéder à la maturité, ou de persister dans des jeux puérils. La maturité, ce serait l'individualisme, qui viendrait enfin à bout des stratégies d'équipe. L'histoire n'est et ne peut être qu'un sport individuel, comme tout travail de défrichement de l'inconnu. La coopération est indispensable (et bien présente, même si elle ne s'avoue pas toujours, sur nos espaces virtuels) dans la recherche des documents (j'aime de ce point de vue comparer l'histoire des années 1930-40 à la recherche archéologique), mais sitôt le document exhumé, chacun va le ranger dans son espace mental à lui, le faire parler en fonction de ses propres hypothèses... bref la vie, et l'infinie diversité humaine, vont reprendre leurs droits.

En ce qui concerne le soldat Baynac, j'essaye donc de le sauver y compris contre lui-même. Voyez donc le blog de Jacques Pilet, mis en lien par René dans ses "brèves"
Il semble logique de penser qu'à présent l'intéressé est au courant. Eh bien à sa place (et il m'arrive d'y être), je réagirais au quart de tour. A la phrase "les héritiers du gaullisme tombent à bras raccourcis sur tout auteur qui jetterait une ombre sur leur héros.", je répondrais : ignare ! avant d'écrire cela on va voir au moins le site de la fondation de Gaulle, on s'aperçoit que le travail de François Delpla, démolissant pièce à pièce la vision traditionnelle du 18 Juin, y est cité en bonne place, et en un clic de plus on se retrouve sur son site où on apprend que, des quatre livres qu'il avait à jauger, son jury de thèse a unanimement apprécié celui-là.

Et j'enchaînerais : ne me rangez pas dans une chapelle des réprouvés, qui apporterait la lumière dans les ténèbres de la science officielle; l'indépendance par rapport à l'Université n'est pas plus une assurance de qualité que l'inclusion en elle.

Tout peut servir... même Jacques Pilet. Ainsi lorsqu'il écrit à propos de Moulin : "Ce démocrate de gauche s’appuyait certes sur les gaullistes de Londres, travaillait avec eux, mais gardait aussi une distance critique avec le général du mot célèbre: «La France, c’est moi.»", il résume bien l'enjeu... non pas celui des rapports entre de Gaulle et Moulin, mais entre Baynac et l'histoire.

"La France c'est moi" : chacun comprend aisément que cette phrase est la moins modeste qui ait jamais été proférée. Il est plus intéressant de faire remarquer que c'est aussi LA PLUS modeste, et de montrer en quel sens. Le chrétien de Gaulle a le sens de sa finitude, il se sait de passage, il se pose en serviteur acceptant toute tâche même rebutante, même de nature à provoquer des caquettements en son propre pays, pour ne rien dire de la Suisse, 70 ans plus tard (ou un peu moins : la dernière avanie est tombée cette nuit avec Sarkozy annonçant son projet de repentance pour le massacre des harkis, et allez donc !).

"La France, c'est moi" veut dire tout simplement qu'elle ne peut pas être chez Pétain, et cela dès la seconde où il apprend la démission de Reynaud, le 16 juin 40 vers 21h 30 à Mérignac : eh, pilote, tu m'attends jusqu'à demain matin ! Oui mais, il fait vainement le siège de Mandel, qu'il estime bien plus propre que lui-même à incarner la rupture en frappant les esprits... de même qu'il va rejeter le seul ministre récent qui vienne à lui, Pierre Cot, patron de Moulin mais propre, lui, à cette date, à donner à la rupture une couleur trop partisane.

C'est dans cette lumière qu'il faudra, et qu'on pourra désormais grâce à Baynac (mais à son corps défendant), repenser la réception de Moulin à Londres fin 1941 : comme un enrichissement de la palette "France", désormais possible et souhaitable. Non point sur le mode de l'inclusion pure et simple, mais de l'enrichissement mutuel.

*** / ***

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