Bonsoir à tous,
Mr Neuwirth est passé par l'Espagne et les prisons de Lerida / Miranda, en décembre 42, pour rejoindre Gibraltar et Londres en septembre 43. De fil en aiguille, par l'intermédiaire du Père Maurice Cordier, il a lu (ou au moins parcouru) mon livre et m'a téléphoné pour m'inviter à déjeuner à la Fondation de la France Libre, le 21/2. J'étais avec ma fille -20 ans- qui n'oubliera jamais l'accueil, la gentillesse, le sourire, la fraternité et l'humour de cet homme d'esprit. Moi non plus, d'ailleurs... Petite photo ci-dessous.
C'est comme çà que j'ai eu le grand honneur d'avoir en partant non seulement la bise émue de L. Neuwirth mais aussi celle de Mr Caïtucoli, qui est venu prendre le café avec nous. Ils avaient mille choses à me (et à se) raconter. Nous avons bien ri tous les 4.
Bref, très beau souvenir !
Ce livre est terrifiant. Vous allez dire que je suis émotive, mais lire cette histoire de commandos parachutistes... je ne croyais pas que c'était comme çà, enfin, dans les films US, oui, mais pas en vrai... Bref.
Très jeune résistant en Loire dès 41. Evadé de France par l'Espagne (Lerida, Miranda), il atteint Londres en sept.43 a bord du Empress of Russia. Dirigé vers le QG des FFL, bien sur, il veut entrer dans l'aviation. Mais comme on lui annonce 12 mois de formation au Canada, il renonce, car pressé d'en découdre et s'engage finalement dans les parachutistes. "C'est aussi de l'aviation", lui dit-on.
En avril 44, après des mois de formation, il est dans un "stick" SAS sous les ordres du colonel Bourgoin: 2e RCP
Hum, pour info et comme "indice" de recherche , l'hymne de ce bataillon était "La Salope". Re- bref...
Il atterrit le 20 juin 44 en Bretagne a bord d'un planeur qui contient sa jeep et deux de ses amis: un chauffeur (Lacaze) et un autre jeune homme SAS (Jacir). Plusieurs semaines de "nettoyage", pratiquement en autonome,
ils ne rentraient au PC que pour se raser, se ravitailler en vivres et en munitions, tous les 3 jours environ... Leur parcours: Morbihan, Vannes, Nantes, St Etienne de Montluc, Cosnes, la Charité sur Loire, Nevers, Bourges. "Sans avoir a rendre de comptes, nous pratiquons la guerilla motorisée", dit il, "A bord de la Jeep, on se prend pour des corsaires". Ses copains le félicitent bien sur chaleureusement à chaque rafale de mitrailleuse qui atteint sa cible ! Et il y en eut plus d'une !
Permission a Paris et St Etienne puis le 24 décembre 44 mouvement vers la Belgique.(Bastogne, Dinant, Namur) Volontaire pour une petite section de minage-déminage, car ni marié, ni enfants.(Lieutenant Nerivac). Blessé en opération, passe 3 mois à l'hopital.
En avril 44, triche sur sa date de "guérison officielle" et se présente au bureau des effectifs du 2e RCP. Envoyé en Hollande (opération Amherst). La mission: "créer le maximum de confusion dans les lignes ennemies, interrompre les communicatins, saboter les liaisons, protéger les ponts pour faciliter la progression des Canadiens qui piétinent dans le secteur."
Le 7 avril, parachutage en plein vent-brouillard, se retrouve seul a terre, "perdu" à 18 km du lieu normal d'atterrissage....
j'en suis là dans le livre !
La suite plus tard...
Frédérique |