J'ai trouvé moi aussi cette première partie intéressante mais trop "anglo-saxonne". Un seul historien italien apparaît (Emilio Gentile, un des meilleurs spécialistes); j'aurais aimé voir, entre autres Pierre Milza.
Par contre l'intro laisse à désirer, notamment pour ce qui concerne la guerre et Caporetto en particulier. Ce désastre a une explication d'une logique implacable, qui n'est pas mise en avant, laissant les éternels poncifs prendre le pas sur la réalité historique. Après deux ans d'offensives meurtrières sur l'Isonzo (11 batailles coûtant 580.000 hommes pour des gains territoriaux bien maigres), l'armée italienne, mal équipée et commandée par un des plus grands "bouchers" de l'époque, le général Cadorna, est usée. De plus, les Autrichiens se voient renforcés par les Allemands: 37 divisions fraîches contre 25 italiennes mal en point. Le résultat, on le connaît: un front enfoncé sur 100 km, Venise menacée, des centaines de fusillés pour l'exemple et 180.000 prisonniers. Caporetto apparaît sur les manuels d'histoire, Vittorio Veneto non... Notons que la poignée de divisions françaises et anglaises n'ont pas été décisives dans la victoire finale (et, qu'en échange de cette aide, des bataillons italiens se battaient sur le front français, ce qu'on ignore bien souvent). |