La phrase sur de Gaulle et l'armistice ne peut se comprendre comme Laurent et Steph l'ont comprise qu'à condition de ne pas lire ces lignes un peu plus haut : "Il est donc alors persuadé que Churchill, comme lui-même, ne pourra rien contre le courant." L'aide éventuelle de Churchill, comme celles de Roosevelt et de Mussolini, ne sauraient donc consister qu'en un effort commun, à la table des négociations, pour limiter les gains de l'Allemagne.
Je rappelle que c'est là une tentative, la première du genre et, malgré ses 13 ans d'âge, restée vierge de continuations comme de contestations, pour rendre compte d'un fait têtu et indubitable : de Gaulle, jusqu'au 5 juin 1940 inclus, conseille la Bretagne comme région de repli à sa famille (qui comprend une enfant handicapée) comme si elle devait être à l'abri des prochains combats. Ce qui suppose soit un retournement très improbable (y compris dans son esprit) de la situation militaire, soit un armistice GENERAL, préludant à la grande conférence de la paix dont il est beaucoup question dans les coulisses depuis le 25 mai.
Je suis un peu suffoqué qu'on puisse, après tout ce que j'ai écrit sur le 18 juin, etc., m'attribuer l'idée que de Gaulle envisageait le moindre armistice si l'Angleterre restait en guerre.
Je conclurai sur la nécessité de mieux nous lire (y compris sur nos sites, quand nous en avons et que nous y renvoyons fréquemment) entre nous, afin d'éviter les redites et les malentendus. |