1925 officiers morts, sur 300 000 soldats français tués durant Verdun, ce qui fait 1 officier tué pour 155 soldats.
J'ai compilé les dizaines de lettres de mes arrières-grands-parents, lu plusieurs ouvrages, écouté avec attention les cours de mon professeur Nicolas Offenstadt (qui est un spécialiste de la Première Guerre mondiale) : aucune trace de l'héroïsme des officiers supérieurs sur le terrain. Et pourtant, vous savez comme les Français idolâtrent les grandes personnalités militaires, politiques (Clemenceau, De Gaulle, Pétain en son temps) : j'imagine que si tous ces généraux avaient montré tant de courage, leur oeuvre auraient été reconnue. Mais nulle trace. Ou l'on a perdu ces traces, je ne sais.
Les officiers dont vous me parlez? Ils ne décidaient pas des attaques qu'ils fallaient mener : ils les subissaient. Il y a une grande différence entre désigner sur une carte un lieu de bataille et mener sur le terrain une attaque.
"La patrie a dévoré ses propres enfants..." |