Personnellement je me suis exprimé un peu avant Edouard
et sans avoir beaucoup échangé avec lui. Je suis entièrement OK avec tout ce qu'il dit des fiches de lecture mal raccordées ou platement résumées... et cela me semble être une critique d'ordre littéraire. Même chose pour les poncifs sadiens ou les longueurs pseudo-philosophiques. Cependant je trouve qu'il y a aussi des passages réussis. Et je suis d'accord avec René pour estimer que sa critique ayant trait à la décision de la Solution finale ne porte pas (sauf sur une question de vocabulaire : un "ordre du Führer relatif à l'extermination", effectivement cela ne va pas). J'ajouterai : la formulation d'Husson est caricaturalement fonctionnaliste ("processus de radicalisation croissante" ou quelque chose de ce genre), mais là je ne suis pas sûr que René me supporte. Je lui accorde en tout cas que cette critique-là n'a rien de littéraire.
Je n'aurais pas écrit pour ma part et je n'écrirais toujours pas qu'il s'agit d'un canular. Mais là je renvoie René à sa logique : laissons l'écrivain Husson à son exercice de style. Ce qu'il dit est assez injuste, mais tout de même éclairant. Si ce livre présente des points forts, ses faiblesses peuvent effectivement se décliner sur ce mode. Normalien lui-même, Husson nous envoie en abyme un petit relent de la maison-mère, qui a sa place dans ce foisonnant débat sur un livre lui-même rhizomatique.