... je trouve que les grands médias réagissent ou font réagir - par des pigistes critiques de luxe - beaucoup trop vite sur de tels sujets. C'est là LE talon d'Achille des nouveaux moyens de diffusion : le manque de recul critique, le temps de la rumination (j'y tiens !). Comment est-il seulement possible de lire un roman de 900 pages sereinement et d'en faire une critique posée tout en poursuivant ses activités (enseignement, articles, piges, conférences, séminaires,...) en lisant d'autres ouvrages qui parviennent souvent en avalanches aux auteurs et chercheurs ?
Durant 4 (quatre) ans, Jonathan Littell n'a fait qu'une chose : travailler à la préparation des Bienveillantes.
Alors quand on expédie en 4 ou 8 feuillets le travail de plusieurs années sans employer les outils, selon moi indispensables, de la critique littéraire, c'est forcément bâclé. Il y a trop d'articles trop vite balancés, lus et oubliés dans les pages en ligne des grands médias.
RC
PS : J'apprécie de blog de l'écrivain Jean-Louis Kufer. Il prend le temps de la lecture et celui des notes critiques. |