Bonsoir,
La Seconde guerre mondiale en général et la Résistance en particulier ont un potentiel émotionnel quasi intact auprès de nombreux Français qui cherchent dans des récits guerriers une dose d'héroïsme et d'aventure , ce qui permet à des auteurs opportunistes de "taper" dans cette mémoire pour faire de l'entrisme historien, si j'ose dire. J'ai eu longtemps, je le reconnais, un à priori plutôt négatif concernant certains éditeurs qui publient un peu n'importe quoi pourvu qu'ils puissent y coller le label "WW2" suivi d'une série d'adjectifs mirobolants afin d'attirer l'amateur de combats et d'héroïsme... Avec le temps, j'ai pigé que des "historiens" masqués qui tentent de dissimuler leurs vieilles chemises brunes (ou noires) sous la bannière consensuelle de la geste patriotique utilisent le registre du "récit de guerre" pour diffuser en loucedé leur idéologie, mais sans forcer hein, surtout sans appuyer, de façon à ne pas se mettre à dos des lecteurs antinazis et antifascistes simplement désireux de vibrer au souvenir des combats des résistants de l'intérieur. Si je connaissais Mabire ou Venner, en revanche je ne savais rien de ce Pierre Vial dont l'ouvrage sur le Vercors nous occupe ici.
En faisant quelques recherches, j'ai découvert que Pierre Vial adhérait à des thèses défendues et diffusées par des tendances rassemblées dans le Front national.
J'estime normal de le mentionner afin de ne pas tromper des visiteurs-lecteurs qui auraient l'envie d'alimenter le débat sur l'un des plus célèbres maquis de France.
Cordialement,
René Claude |