Dans sa jeunesse, Michel Déon fut maurrassien comme un certain nombre de ses contemporains écrivains tel un Claude Roy, passé des Camelots du Roi au PCF avant de rompre avec les moscoutaires. Voilà, c'est dit. Cet engagement navrant - il a su s'en éloigner mais restera jusqu'à la fin un homme de droite un temps salazariste - ne doit pas faire oublier le romancier inspiré et le mémorialiste émouvant sous une apparente sécheresse de style, apparente seulement. Certains de ses livres de fiction ont été adaptés pour le cinéma. (Un Taxi mauve de Boisset pourtant très à gauche fut une réussite.)
C'est par ses récits autobiographiques que j'ai découvert l'écrivain. Dans Mes Arches de Noé, il revient sur l'aventure littéraire et politique qui pousa des critiques à lui coller l'étiquette de hussard, malgré ses différences stylistiques et politiques avec Nimier, Blondin ou Laurent dont il fut le plus proche par une commune admiration de Maurras.
J'ai aimé Les gens de la nuit, belles dérive noctambule et parisienne, Les Poneys sauvages, Un Taxi mauve, pour moi son meilleur roman ou encore Le jeune homme vert.
Les éditions Gallimard ont rassemblé certains de ses romans pour un volume de la collection Quarto :
Thomas et l'Infini - La Chambre de ton père - Les Trompeuses Espérances - Les Poneys sauvages - Un taxi mauve - Un déjeuner de soleil - La Montée du soir - Cavalier, passe ton chemin !
RC
© Gallimard |