De Lattre mis hors de cause par une commission parlementaire. - De Lattre - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre

De Lattre / Bernard Destremau

En réponse à
-1Complot contre la République ? de Francis Deleu

De Lattre mis hors de cause par une commission parlementaire. de René CLAUDE le mardi 29 août 2006 à 19h42

Bonsoir,

Dans le chapitre de sa bio intitulé Dans le sillage d'un grand chef, Bernard Destremau suit la carrière de Jean de Lattre (de Tassigny) dans le premier cercle de Weygand.
Le 25 mars 1932, il est promu lieutenant-colonel. Il dépose alors sa candidature pour succéder, auprès de Weygand, au colonel Molinié (...) Il est loin d'être le seul en course pour un poste envié. Il l'emportera sur ses rivaux d'une courte tête. "Il y avait dix postulants, dira Weygand à Bernard Simiot. Après en avoir éliminé huit, il en restait deux de Lattre et de Gaulle. J'hésitai longtemps. Finalement je choisis de Lattre parce que ses titres de guerre, blessures et citations étaient supérieurs." Intéressant d'apprendre que le Connétable et le futur Roi Jean étaient en concurrence pour ce poste prestigieux. Et si...
De Lattre est affecté à ce nouveau poste le 20 juin 1932. (Par décision ministérielle.) Destremau rappelle alors justement que le climat général en France en ce début des années 30 est au pacifisme. Pourtant, l'Allemagne n'a pas attendu l'élection de Hitler pour réarmer et certains officiers français curieux (de Lattre, de Gaulle et bientôt le jeune Henri Frenay) observent avec inquiétude le réarmement de la Reichswehr et la montée en puissance de Staline.
Il semble que de Lattre ait pris des contacts avec certains représentants soviétiques en prenant soin de renseigner scrupuleusement Weygand sur eux.
Destremau : Le général (donc Weygand), qui avait combattu les Russes en Pologne et abominait le régime soviétique, estima qu'il fallait malgré tout, passer outre à ses sentiments si quelque appui d'ordre stratégique pouvait venir de l'Est.(p.120) Entre-temps, Hitler et les nazis sont parvenus au pouvoir. Le 19 octobre, Hitler qui a écouté ses généraux, claque la porte de la SDN. En avril 33, Weygand a obtenu l'envoi d'un attaché militaire à Moscou (colonel Mendras) qui prend son poste en même temps que Charles Alphand.
Voici l'extrait d'une note de De Lattre à son patron :
Malgré tant de choses différentes qui séparent actuellement la France et la Russie, la question peut se poser d'une possibilité de rapprochement entre ces deux pays pour sauvegrader la paix....
Durant cette période, de Lattre s'immisce aisément - et avec l'accord de Weygand - dans les salons diplomatiques où il évolue avec bonheur au point que son biographe rapporte le mot selon lequel de Lattre est entré dans la carrière diplomatique. (De cette époque, le futur chef de la 1ère Armée et haut-commissaire et commandant en chef en Indochine conserva un solide carnet d'adresses...)
On constate que Jean de Lattre s'est initié aux relations internationales en créant son propre réseau. Il a agi ouvertement et en avertissant Weygand de ses démarches et observations. Si l'officier est un homme de convictions, ce n'est pas un exalté ni un putschiste, son parcours au début des 30's le démontre aisément. On est loin d'un esprit boutefeu, au contraire.

Qu'en est-il de sa participation à l'affaire de 1934 ? Destremau l'aborde dans le chapite intitulé Une ténébreuse affaire. Et de poser la question :
De Lattre manqua-t-il, en ce début d'année 1934, de la méfiance et de la retenue que devait garder un militaire de tempérament sociable placé auprès du commandant en chef désigné, Weygand, que les milieux parlementaires avaient à l'œil ? Au moment où les troubles vont s'aggravant à Paris dans les jours qui précèdent le 6 février, de Lattre se trouve à Pau. C'est un ami royaliste, Maxime Réal del Sarte, camelot du Roi, qui "travailla" de Lattre en lui disant qu'un collaborateur aussi proche de Weygand devait s'engager auprès des ligues qui voulaient abattre le gouvernement. Mais de Lattre refuse de marcher avec les factieux, son biographe croit pouvoir l'affirmer. (Destremau précise que même s'il l'avait voulu, de Lattre n'eut rien pu faire : il n'avait aucune troupe sous son commandement.) Mais sa réputation va en pâtir. Il sera soupçonné par le droite et par la gauche et traité de "marxiste" et de "factieux" ! Convoqué devant une commission d'enquête, malgré le témoignage à charge de son ex-ami Réal del Sarte, les députés siégeant déclarent l'incident clos à la majorité.

J'espère que ces éléments répondront en partie à la question de Francis.
Bien amicalement,

RC

*** / ***

lue 2188 fois et validée par LDG
 
décrypter

 



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes