Bonjour Igor,
Quand on sait quelles coulœuvres les Français libres durent avaler avant l'été entre la fin 1941 et l'été 1943, voire l'automne 1944, dans leurs rapports avec une administration Roosevelt plus que méfiante à l'égard de leur chef (Roosevelt traitait de Gaulle de dictateur en puissance) et quand on est informé des difficultés politiques et des embûches rencontrées par le Connétable dans ses relations houleuses avec les représentants du président américain à Londres puis à Alger - au point que certains de ses plus proches collaborateurs durent parfois lui rappeler que les ennemis n'étaient PAS les Etats-Unis -, cette lecture réductrice, à la limite de la caricature, dit bien l'étroitesse d'esprit des néo-staliniens en Histoire.
(Roosevelt fut forcé de reconnaître la légitimité de la France libre qu'une fois mis devant le fait accompli. Auparavant, on sait qu'il a cherché à imposer ses poulains, Giraud en tête, pour empêcher de Gaulle d'acquérir une surface politique nécessaire. Si je ne me trompe pas, ce n'est qu'à l'automne 1944 que les USA ont reconnu le gouvernement provisoire de la République français.)
Bien cordialement,
RC |