Si Pompidou, Giscard et Mitterrand n'ont pas voulu remettre en cause le Vichy nul et non avenu de De Gaulle, c'est au nom de la soi-disante nécessité supérieure de préserver l'union nationale héritée de la Libération quand, en 1944-45, toute "La France était résistante" et aussi parce les grands commis qui avaient servi l'Etat français de Pétain étaient toujours en fonction sous leur septennat respectif (Papon) comme les grands patrons (Hersant, l'équipe de l'Oréal, etc). De plus, on sait que Mitterrand garda toute sa vie une réelle nostalgie de Vichy et protégea des personnages qui avaient été des collègues et des amis compromis dans la politique de collaboration.(Bousquet)
Mais il existe aussi sans doute des paramètres socio-culturels plus irrationnels. Car comment expliquer ce refus de dire la collaboration policière directe des polices françaises et l'intégrer à l'Histoire et à la Mémoire après 50 ans ? Secrets d'Etat, secret (culte du) ... ?
Et puis, reconnaître la passivité de la SNCF dans la déportations des juifs, c'est reconnaître l'antisémitisme - ou tout au moins l'indifférence - d'une partie importante de la population française, toutes classes confondues, durant la WW2. C'est gênant.
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