"Un seul regret : pourquoi avoir passé sous silence
l'attitude de Leclerc lors de l'épuration ? En 44 et 45, les SS français ou
allemands payèrent souvent de leur vie,.les méfaits du Nazisme.
J'aurais aimé que ce soit dit."
Jacques Ghémard dans la présentation de
l'ouvrage.
Un autre épisode souvent oublié dans les livres d'histoire: "l'affaire du
Gabon".
Nous connaissons l'épopée africaine de Leclerc. Et pourtant! Alors que
l'Afrique Française, entraînée par Félix Eboué, gouverneur du Tchad, se ralliait
massivement à de Gaulle, le Gabon, quelques jours plus tard, sous la pression
des envoyés de Vichy, se rétracta.
Cette enclave vichyste ne pouvait être qu'une source de difficultés et
entraînerait une immobilisation des moyens déjà fort maigres dont disposaient la
France Libre. Très logiquement, Leclerc monta une opération militaire qui se
termina par la prise de Libreville au prix d'une vingtaine de vies
humaines.
Ce combat fratricide, il est certain que le général Leclerc
l'assuma pleinement; on peut penser aussi qu'il n'en tira aucune gloire.
Peut-être aussi, cet évènement mineur par rapport au conflit mondial, n'a que
valeur d'anecdote aux yeux de historiens. Peut-être enfin, la figure
auréolée d'un soldat et d'un homme hors du commun s'en trouverait
ternie.
N'ayant pas lu l'ouvrage du général Compagnon, je n'ai pas réponse à cette
interrogation.
Bien cordialement,
Francis.