Bonsoir à tou(te)s,
Que nos hôtes n'hésitent pas à acquérir l'ouvrage s'ils le dénichent dans une brocante/fonds de grenier ou en bouquinerie. C'est un régal ! Plutôt que d'assommer ses lecteurs par une relation des faits sur le ton d'un prédicateur crispé au récit d'une froideur polaire, Spears "raconte" et observe les évènements en les émaillant de détails pittoresques, de petites touches colorées, d'anecdotes piquantes....
A la dernière page du livre, un avant-goût qui plaira à quelques-un(e)s de nos Ldégistes ! Le 17 juin 1940, le général de Gaulle s'envole pour l'Angleterre. L'avion de Spears, après de longs détours, fait escale à Jersey pour faire le plein de carburant.
*** ... L'endroit semble abandonné, mais une très jolie fille, que les évènements ne paraissent pas troubler, tient la cantine. Je demande à de Gaulle s'il veut prendre quelque chose et il me répond qu'il aimerait bien une tasse de café. Je lui en tends une et il me fait remarquer, en prenant la première gorgée, sur un ton qui n'implique aucune critique, mais qui tient seulement à souligner une vérité, qu'il m'a demandé du café et que c'est du thé que je lui ai donné. C'était la première fois qu'il faisait connaissance du liquide pâle et tiède qui, en Angleterre, tient lieu tantôt de l'un, tantôt de l'autre. Son martyre commençait. ***
Bien cordialement,
Francis. |