Bonsoir à tou(te)s,
A Drancy, le règlement interdisait aux détenus du camp de circuler dans la cour intérieure en dehors des quelques rares moments strictement réglementés [*]. Toute infraction était passible d'une peine de prison... ou même, selon l'humeur du pandore de service, d'être inscrit sur la liste des départs pour Auschwitz.
Et le règlement c'est le règlement ... pour tous. Ainsi, un petit garçon, âgé de 3 ans, qui, comme dans le récit d'Hervé, s'appelait peut-être Gaston :
Le témoignage de Odette Daltroff, cité dans le Mémorial de la déportation des Juifs de France, de Serge Klarsfeld :
*** Le capitaine Vieux, sombre brute, met en prison un adorable petit garçon de trois ans; échappant à la surveillance de sa mère, il jouait dans la cour. ***
Bien cordialement,
Francis.
[*] Note de service du 10 septembre 1942:
*** Tout interné stationnant dans la cour au-delà de l'heure fixée sera immédiatement conduit en prison pour une durée de deux jours. En cas de récidive, la peine sera portée à huit jours et, dans certains cas, la déportation sera envisagée *** |