Je ne veux pas passer pour un méchant coupeur de fil en quatre, mais je ne pige pas bien le sens de ce message ? Au départ de ce fil, il y a le livre collectif, discutable et discuté, sous la direction de Marc Ferro dans lequel est présenté le bilan des dégâts de la colonisation. Et là-dessus Serge Moati - dont je rappelle qu'il ne nie pas certains apports positifs du phénomène colonial - réalise un téléfilm qui s'inscrit dans cet état des lieux négatif.
Je comprends l'envie du réalisateur et de son scénariste (Yves Laurent) car l'aventure terrible de ces colonnes militaires françaises qui partaient au cœur des ténèbres (un grand bouquin, ce roman de Conrad !) attire les auteurs et les metteurs en scène. On pense aussi à L'homme qui voulut être roi.
Ce qui m'intéresse (comme Moati et Laurent) dans ces missions impériales et impérialistes des dernières années du XIXe siècle, c'est leur dimension "boderline" : les deux officiers français ont pété les plombs après avoir saccagé tout ce qu'il croisait et ont sombré dans une folie que les Africains connaissent bien.
(Quant à l'esclavagisme, il existe depuis la nuit des temps dans des sociétés différentes. Personne ici ne le nie.)
RC |