Bonsoir à tou(te)s
- La formule de Pierre Lazareff, - père du journalisme "moderne"?? - n'a jamais perdu de sa pertinence : "Dire qu'un chien a mordu un homme intéressera personne. Dire qu'un homme a mordu un chien, voilà du sensationnel".
Les raisons d'écrire d'un historien sont, me semble-t-il, d'être lu par le plus grand nombre. Or, les livres d'histoire sur la Seconde Guerre mondiale se comptent par dizaines de milliers. L'éditeur/distributeur belge, De Krijger, ne propose pas moins de 60.000 titres consacrés exclusivement aux deux dernières guerres (pour l'essentiel sur la Seconde Guerre). Au fil du temps, le champ de la recherche se rétrécit. L'historien, fatalement, se penchera sur des aspects méconnus et "porteurs". Je m'imagine qu'il y est également poussé par son éditeur qui hume l'air du temps. Bien souvent, ce sera l'éditeur qui choisira le titre [*] ainsi que la date de parution.... lorsque tous les ingrédients sont rassemblées pour... voir la formule de Lazareff. Nous en arrivons à la seconde formule !
- L'arbre qui cache la forêt ou la forêt qui cache l'arbre ? Transposons la perception des GI à nos perceptions dans la vie quotidienne. Monsieur admirera les délicates courbes d'une "belle jeunesse" tandis que Madame son épouse remarquera le bouton d'acné qui pointe derrière l'oreille de la belle. Et vice-versa pour Claire et Frédérique ! Faut pas croire, chers collègues masculins, que vos compagnes n'ont pas d'yeux pour le bouffi aux allures de don Juan de bas étage qu'elles croisent dans la rue.
A chacun(e), au gré de ses opinions, de ses tendances politiques, etc... d'habiller mes élucubrations de termes savants : instrumentalisation, diabolisation, angélisme...
C'est pas tout ça et c'était l'objet premier de ma petite contribution! J'ai retrouvé dans mes caves humides une étude sur la perception que les Belges ont eu de leurs libérateurs américains. Les titres feraient fuir le plus ringard des éditeurs. Exemple : "La perception des principaux acteurs" - "L'entente entre les soldats alliés et la population".... Après lecture, je reviendrai pour apporter ma pierre à l'édifice de la face cachée des GI.... je dirais plutôt à l'édifice des aspects méconnus du comportement de nos libérateurs.... faut tout de même pas oublier qu'ils furent nos libérateurs.
Bien cordialement,
Francis.
[*] Si je ne m'abuse, François Delpla nous disait que le titre "Les Tentatrices du diable" fut choisi par l'éditeur. Et pourquoi pas ? Ce n'est pas faire injure à l'historien que de souhaiter succès à son ouvrage en attirant l'attention sur un titre évocateur. |