Je n'ai personnellement pas l'impression que la "mémoire" soit une préoccupation majeure dans notre beau pays, que dis-je, dans notre belle Europe. Dans tous les cas, cette impression naît en mon for intérieur au regard de l'actualité récente. Nos démocraties sont toujours prêtes (et elles le font!) à des "Munich", pantalons aux chevilles, avec ceux, non démocrates, qui les provoquent. L'affaire des caricatures sur le Prophète l'a parfaitement montré: excuses et attitude minable des Danois, relayés par les cris d'orfraie de cuistres (dont beaucoup de religieux de toutes confessions) que les massacres de chrétiens au Darfour n'empêchent pas de dormir. L'absence chronique de politique extérieure et de solidarité européennes fait le jeu de ces extrémistes religieux, dont on dit, pour être politiquement correct, qu'ils sont minoritaires alors qu'ils sont au pouvoir dans leurs contrées où, comme on le voit tous les jours, la démocratie, qui repose sur les valeurs humanistes de l'Islam, est parfaitement respectée. Les femmes viennent de voter pour la première fois dans un pays du Golfe? Réjouissons-nous mes frères! Si on prenait le temps d'étudier quelque peu l'Islam, on s'apercevrait que le Djihâd est permanent et que la "moindre faille de l'ennemi" doit être exploitée. Entre le XV et le XVI siècle, les Ottomans ont pénétré jusqu'à Vienne à cause des divisions des royaumes européens, qui se regardaient du coin de l'oeil afin de voir si tel ou tel monarque n'allait pas en profiter pour étendre son hégémonie (en particulier Charles Quint). Français et Anglais ont poussé le vice à s'allier à Soliman et ses successeurs, par haine des Espagnols et des Vénitiens (entre autres). Certes, le contexte était différent car le sentiment d'appartenance à une certaine "Europe" n'existait vraiment que chez les lettrés. Mais tout de même. Moi, mais il est vrai que je suis parano, je ne suis pas rassuré quant à l'avenir, vu notre proximité avec les "grandes démocraties musulmanes", dont nous sommes les grands amis.J'ai toujours l'impression qu'ils ne rêvent que d'en découdre... et si l'on étudie, même un peu, les sourates, on se rend compte que c'est, pour eux, légitime. Le fait que la civilisation occidentale soit quotidiennement conspuée à force de "mémoire" de ce qu'elle a engendré de mauvais (on ne parle jamais du bon), qui plus est par ses propres représentants (ceux qui le font avec l'Islam sont mis au banc de la société, et quand il s'agit de musulmans eux-mêmes, cf Rushdie et alii, ils sont victimes de fatwa), alors la "chute" (sans mauvaise arrière pensée) est proche...
PS: aux modérateurs, désolé pour la digression... |