Si le siège Coca d'Atlanta refuse toujours l'accès à ses archives aux historiens et enquêteurs qui n'adhèrent pas à la "légende" diffusée et enrichie par la compagnie, des sources sont accessibles en France et bien sûr en Allemagne. Là, des historiens et des journalistes ont pu effectuer des recherches dans les archives de Coke-Allemagne et interroger des témoins qui ont travaillé pour Coke entre 1933 et 1945. (En 1980, l'historien Helmut Fritz a publié un essai sur Coke en Allemagne et son développement.)
On retrouve bien sûr régulièrement le nom Max Keith lié à l'histoire de Coke sous le Reich. Ce directeur pro-nazi parvint, grâce à ses excellents contacts avec Gœring (entre autres), à obtenir en 1936 - officieusement - la poursuite de l'embouteillage dans le Reich et les livraisons de l'indispensable "sirop" des Etats-Unis alors que Hitler vociférait publiquement pour une auto-suffisance du Reich. L'Allemagne était, on le rappelle, le second marché mondial pour Coke, un marché boosté grâce à la promotion massive de la compagnie durant les J.O. de 1936. William Reymond rappelle que le culte du corps et de la jeunesse était une valeur partagée par le régime nazi et la compagnie d'Atlanta. Coke avait investi le monde du sport en Europe dès la fin des années 20. En revanche, l'auteur écrit qu'il n'y eut jamais d'antisémitisme - opportuniste ou non - chez Coke. Il fallait le préciser.
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