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En réponse à -5 -4 -3 -2
-1de Lattre et la vodka de Berlin de Leon

nuit du 8 au 9 mai: Diner à Berlin de Leon le vendredi 10 mars 2006 à 10h17

Extrait du site: pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur le fameux dîner à la vodka qui eut lieu après la signature de Berlin.

***Après l'acte solennel, la réjouissance. Mais la réjouissance officielle qui comporte une part importante de cérémonial et, notamment, des discours des deux principaux convives, Joukov et Tedder. Là aussi, la Grande-Bretagne est absente de jure puisque l'Airmarshall doit lire un texte au nom d'Eisenhower. Mais la France sera présente, encore une fois grâce à de Lattre.

Une heure 45. Dans la salle de la signature, des nappes damassées couvertes de cristaux, de porcelaines, d'argenterie, de zakouskis et de bouteilles où la vodka le dispute aux vins du Caucase, ont remplacé les classiques tapis verts. De Lattre est placé entre les généraux russes Malinovski et Sokolovski, à quatre sièges de Joukov. Les convives se sont à peine installés que le maréchal russe se lève et lit un discours. Derrière les officiers étrangers, des interprètes se penchent et traduisent les phrases à mi-voix entre les pauses que l'orateur multiplie à propos. Il s'agit de la gloire du maréchal Staline et de l'Armée Rouge, du Président Roosevelt et des U.S.A., de M. Churchill et de la Grande-Bretagne. Pas un mot pour le général de Gaulle et pour la France.

De Lattre fait remarquer cette omission à son traducteur et lui demande s'il a bien tout compris. L'officier-interprète répond par l'affirmative.

Le service commence aussitôt. Systématiquement, de Lattre refuse tout ce qui lui est présenté. Sokolovski s'inquiète et, par le truchement de l'interprète, il fait demander à son voisin s'il est souffrant. De Lattre fait répondre qu'il se porte très bien mais qu'il ne peut pas prendre part aux agapes alors que dans une réunion aussi solennelle on omet de parler de sa Patrie. Sokolovski fait dire à son tour qu'il comprend. Alors, de Lattre prie l'officier-interprète de rapporter son propos au général Malinovski en lui demandant de le transmettre à Joukov. Malinovski n'est en effet séparé de son chef que par le général Spaats. Malinovski fait la sourde oreille et de Lattre insiste, toujours par personne interposée.

Mais voilà que Tedder se lève. Lui aussi lit un texte qui ne comporte pas davantage un seul mot pour la France. Toutefois, à la fin de son toast, il improvise quelques mots amicaux à l'adresse personnelle de de Lattre qui feint de n'avoir pas entendu. Ce n'est pas pour l'oubli de sa personne qu'il a adopté son attitude, mais pour l'oubli de son Pays. Et, derechef, il renvoie l'interprète à Malinovsi pour la troisième fois. Ce dernier se lève, va parler à l'oreille de Joukov et, retournant à sa place, il fait traduire à son voisin que le maréchal lui fait dire qu'il pourra bientôt boire et manger.

Vite après, Joukov se lève et annonce qu'il tient à porter un toast spécial à la France. Il n'oublie, cette fois, ni le général de Gaulle qui a personnifié l'esprit de Résistance de sa Patrie, ni l'Armée française qui a su se reformer malgré l'invasion et qui a contribué pour une large part à la victoire des nations alliées.

Marseillaise, salle debout, applaudissements.

De Lattre répond, dit son émotion et sa fierté d'avoir participé, au nom de la France à la signature et il ose ajouter que la victoire n'aura son sens et sa valeur que dans l'union des Alliés. Les interprètes traduisent en russe, maintenant. Le général termine en levant son verre au nom de la France et de l'Armée française à la santé des maréchaux Staline et Joukov et à l'Armée Rouge.

Après une grande ovation, M. Vichinsky tient aussi à honorer spécialement la France dont il rappelle qu'elle fut le berceau de tous les soulèvements populaires et il établit un parallèle entre les volontaires de 1792 et les maquisards. Et, comme un interprète traduit ses paroles en français, le ministre le reprend deux fois pour inexactitudes.

Le banquet se prolonge pendant six heures dans une atmosphère de cordialité sans nuages. On y boit ferme. À la russe. En vidant les verres de vodka avant et après chaque toast. Il y en eut 27. Pas un allié, si petit fut-il, ne dût être oublié.

Exténués, le général et ses deux officiers regagnent leur pavillon où ils se laissent choir sur des matelas posés à même le sol pour se reposer. Lorsqu'à 9 heures le factionnaire russe le réveille, le général s'aperçoit qu'il est recouvert d'une capote de troupe qu'un soldat a dû poser sur lui pendant son sommeil.
***


Note: Texte "remanié" à partir du livre "Histoire de la 1ere armée francaise", semble-t-il.

Frédérique

*** / ***

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