Ce qui est certain, c'est que "l'invasion" aurait eu lieu, même si l'accueil des Français avait été hostile. La mission dévolue à Eisenhower était la destruction des forces armées allemandes, et l'occupation de l'Allemagne. La France n'était qu'une étape dans ce processus, comme avait pu l'être, précédemment, l'Italie (ou la Grande Bretagne).
Le chaleureux accueil des populations libérées a été évidemment une bonne surprise et un soulagement pour les Alliés.
Ces Français intoxiqués de propapagande kollabo et vichyste, qui acclamaient encore Pétain en Avril à Paris, qui crachaient en juillet sur les prisonniers anglo-américains ramenés de Normandie, qui avaient vu leur population augmenter de 200.000 bébés germano-français, qui avaient écrit 5 millions de lettres de dénonciation en quatre ans, les Américains ne les considéraient guère comme des alliés potentiels, malgré de Gaulle et malgré Giraud.
Sur les affiches de propagande américaines, montrant les nations en guerre contre l'Axe, et il y en eut des versions 1942, 1943, 1944, jamais le drapeau français n'y figure, alors que sont représentées TOUTES les nations théoriquement belligérantes, même les plus infimes ou les plus lointaines.
Ce sont les fruits amers de la politique de Vichy.
Nous sommes revenus de trés loin, pour siéger à Reims
(mais pas à Yalta). |