Le Bloch 150 a évolué en Bloch 152, puis 155. Handicapé par la sous motorisation de son moteur Gnome Rhône, il n'a jamais pu être un adversaire sérieux pour le Messerschmitt 109. Toutefois, c'était le seul chasseur français de 1940 à avoir une puissance de feu suffisante, avec DEUX canons de 20 mm.
Pour obtenir un avion plus performant, le même constructeur a étudié un chasseur allégé, en bois, le MB.157 (Le principe qui avait aussi été mis en oeuvre pour le VG.33 et pour les chasseurs soviétiques de l'époque). Cette fois, les performances étaient suffisantes pour affronter le chasseur allemand, mais le stade de prototype n'a pas été dépassé. La défaite est venue, les Allemands ont saisi l'avion.
Le MB.170 bimoteur a finalement été mis en service sous le nom de Bloch 174. C'était à ce moment de la guerre, l'avion français le plus rapide. Dans "pilote de guerre" Saint Exupéry raconte sa mission, à bord d'un Bloch 174. Le seul avion de reconnaissance que les chasseurs allemands ne pouvaient rejoindre. Le Bloch 175 était encore en service dans la marine, en 1955.
Quant au quadrimoteur, il devait faire une belle carrière aprés la guerre à Air France sous le nom de "Languedoc". Mais surtout, il en a existé une version, en 1940, de bombardier stratégique. Il aurait pu être le Lancaster français, si la défaite n'avait empêché son développement. |