Bonjour,
A ceux -et celles- qui épluchent à la loupe mon récit ;-) je précise que je n'ai rien inventé.
Romancé, évidemment, étoffé et documenté, c'était indispensable, empreint de sentiments à la lumière de la (future) personnalité de mon père, sans aucun doute... mais ri-gou-reu-se-ment fidèle à la vérité.(dates, lieux, noms, anecdotes, lettres, moments de desespoir et "cuites" mémorables!)
Enfin, bien sûr... UNE vérité, celle qui est écrite, presque au jour le jour, dans le journal de guerre de l'ami de mon père, Robert Bertrand, qui relate le "petit quotidien" de ces jeunes engagés volontaires, dans un cahier d'écolier.
Pour le reste, les stratégies, les combats, les avancées, les héros, les décisions, les tractations, les tensions franco-françaises ou franco-américaines,les chiffres, en bref, TOUT ce dont mon père, ses camarades et des millers d'autres soldats n'avaient AUCUNE idée, j'ai questionné, lu les livres que vous m'avez conseillés, exploré les archives du Shat et des dizaines de sites internet, étudié des photos à l'ECPAD etc...
Cet ouvrage étant, à son commencement, destiné à ma descendance... je devais absolument respecter l'Histoire, afin non seulement de ne pas souiller le précieux document que j'avais entre les mains mais aussi de lui offrir toute la valeur de témoignage qu'il représente, en l'entourant d'un écrin de vérité.
En ce qui concerne maintenant la "bagarre" entre FM de la 1e DFL et Italiens, j'ai lu, dans le livre de JC NOTIN, ("La campagne d'Italie") un épisode qui corrobore les quelques lignes de mon journal de guerre:
page 498
Tarente, juillet-aout 44
"Dans les rues,(..) les marins italiens désoeuvrés, aux navires consignés, (qui) cherchent querelle aux Français. Au cours d'une violente bagarre,un fusilier marin est tué d'un coup de poignard. Deux autres le sont quelques jours plus tard. Des centaines de FFL convergent alors vers la ville pour assouvir leur vengeance, et il faut l'intervention expresse de Brosset en personne, secondé du commandant de Morsier, successeur d'Amyot d'Inville à la tête du 1er RFM, pour les convaincre de regagner le camp Tucker. L'argument du patron de la DFL est, il est vrai, plus que convaincant: des représailles priveraient sans doute la division du débarquement en France!"
A plus tard!
Frédérique.
Ci-dessous, Monsieur Robert Bertrand et moi-même, décembre 2004. |