La Suisse pendant la guerre : une nouveauté - Le salaire des neutres - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Le salaire des neutres / Hans-Ulrich Jost

 

La Suisse pendant la guerre : une nouveauté de René CLAUDE le mercredi 01 février 2006 à 01h42

Bonsoir-bonjour,

Laurent (Boussaton) m'a glissé un lien dans la boîte e-mail :

Les éditions de L'Harmattan viennent de sortir Suisse et nazisme de Thierry Feral, avec une postface du Docteur Hanania Alain Amar

La présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage solidement documenté montre que la Suisse, à l'époque du nazisme, n'a pas été neutre à l'égard de la politique hitlérienne, ni hospitalière à l'égard des Juifs et autres exilés contraints de fuir le troisième Reich. Il établit cependant une différence radicale entre le gouvernement helvétique, soucieux d'une collaboration source de profits considérables, et tout un pan de la population de la Confédération qui eut à coeur de soulager la misère des réfugiés.

Remarques du franco-suisse :
Si la première double affirmation de la présentation est acquise, en revanche, depuis quelques années, de jeunes et moins jeunes historiens et enquêteurs - helvétiques ou non - cherchent à distinguer pour mieux les comprendre les mentalités, ou plutôt, l'évolution de la mentalité du peuple suisse entre 1936 et 1945. Ce peuple est divisé en quatre régions linguistiques et en trois cultures, ou sous-groupes culturels. On le sait aujourd'hui, dans leur majorité les citoyens alémaniques, contrairement à ce qu'on pourrait penser, voulurent dès l'arrivée au pouvoir des nazis, prendre leur distance avec le régime hitlérien qui bouleversa cette Allemagne qu'ils respectaient. Comme je l'ai déjà dit, les alémaniques étaient trop passionnément épris de la grande culture allemande (philosophes, musiciens, scientifiques, cinéma, peintres, poètes, etc.) pour accepter de la voir abîmer et/ou récupérer par le régime nazi. La très proche parenté linguistique joua aussi paradoxalement contre l'impact des discours de propagande diffusés par les services de Gœbbels. Les Suisses germanophones (je parle tjs du peuple suisse allemand) restèrent sourds aux appels de Berlin pour un grand Reich intégrant les "cousins" suisses (germanophones). Quand on saisissait parfaitement la teneur des discours de Hitler, on savait à quoi s'en tenir et cela dès le début !
Le peuple alémanique réagit donc plus vite en marquant sa méfiance, puis son dégoût pour le système hitlérien(*) que le peuple francophone. Les romands (francophones), moins nombreux, étaient tournés vers la France et les élites, même si elles l'admettaient mal, restaient fascinées par Paris. Si la défaite de la France fut ressentie comme un choc, ainsi qu'en témoigne la série documentaire diffusée il y a quelques mois par la TSR, le régime de Pétain fut, dans l'ensemble et jusqu'en novembre 1942, accueilli avec une sorte de bienveillante neutralité... (On n'en sort pas !)
Revenons sur la deuxième partie de la présentation, la douloureuse question des réfugiés qui fut longtemps un sujet très délicat pour la Suisse officielle et sa mémoire à trous : les initiatives individuelles de citoyens isolés et de familles, mais également celles émanant de membres de réseaux franco-suisses de la Résistance comme ceux de la région de St-Gingolph, furent l'honneur du peuple suisse dissident durant la guerre.
Le problème de ce pays fut (et est toujours) le respect hélas souvent sans nuance de la majorité pour la parole des autorités, de l'Autorité plutôt. Cette obéissance a sans doute freiné et même empêché davantage d'initiatives et surtout la formation de groupes de pression sur les représentants de l'Etat à Berne...

Cordialement,

RC

(*) Les ligues fascistes et pro-nazies eurent un petit moment de gloriole au milieu des années 30 avec leur campagne contre le bolchévisme, mais leur audience resta faible et elles furent contrôlées avant et pendant le conflit. Si le commandement militaire compta aussi quelques officiers supérieurs nazifiés, les jeunes lieutenants et capitaines restèrent très vigilants et leur influence fut là encore contenue. (Des témoignages et des archives le démontrent.)

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