Bonsoir René, bonsoir à tou(te)s,
Pour ne pas laisser les questions en attente, deux réponses rapides en attendant que dame "loisir" m'accorde le temps de les approfondir.
1. Est-ce qu'il y a des éléments qui permettent de savoir si ses conseillers et ministres, connaissant la mauvaise situation de la France déjà à ce moment-là, ont poussé le monarque, donc le chef de l'armée (si je me trompe, vous me le direz), à prendre cette décision ?
Le souverain ne se faisait aucune illusion :
1) sur les capacités des Français à redresser la situation. Sur le front Nord, les troupes françaises refluaient sous la poussée des Allemands. L'armée belge se retrouvait seule pour contenir les assauts;
2) Léopold III était parfaitement informé aussi bien par les attachés militaires français que par les Britanniques des "projets" d'armistice concoctés par la France;
3) Le corps expéditionnaire britannique se repliait sur Dunkerque. A la demande de Lord Keyes, l'armée belge retarda la capitulation pour laisser le temps aux Anglais de préparer le réembarquement.
Par ailleurs, le gouvernement belge réfugié en France, mal informé et surtout sous influence des autorités françaises condamna la capitulation qui n'avait pas reçu le blanc-seing gouvernemental.
2. Pourquoi Léopold n'a-t-il pas rejoint Londres - comme la Reine des Pays-Bas (Heu.. Astrid ?) et poussé les Belges à résister ?
1) A l'exemple de son père, le roi Albert Ier, Léopold III estima qu'il était de son devoir de rester parmi ses soldats.
2) Le départ de Wilhelmine, la Reine des Pays-Bas ( le 14 ou le 15 mai) - avant même la capitulation des armées hollandaises - fut très mal ressentie par le peuple qui s'est senti abandonné. Notons que la Reine Wilhelmine regretta son exil à Londres. Elle aurait affirmé y avoir été contrainte par les Anglais. Léopold III en fut informé.
Bien cordialement,
Francis. |