Bonjour,
Si, sur le ligne Maginot, les personnalités étaient reçues à bras ouverts que dire des journalistes et plus particulièrement des représentants de la presse anglo-saxonne ? Ils étaient particulièrement choyés pour susciter des articles élogieux vantant cette forteresse qui faisait la fierté de la France.
Est-il concevable que parmi les journalistes ne se soient pas infiltrés l'un ou l'autre "informateur" des services de renseignements allemands ?
Encore quelques anecdotes où le ridicule se disputerait au dérisoire s'il n'y avait derrière ces mises en scène.... la vie de dizaines de milliers de soldats.
- Dans l'ensemble fortifié du Mont de Welches débarque une femme, Josée Schucliff, correspondante du Daily Herald. Elle était sans doute charmante et toute la forteresse est aux petits soins pour rendre la visite la plus agréable possible. Quoi de plus normal pour des hommes "cloîtrés" dans le béton ! Pendant que la journaliste est initiée aux tirs d'artillerie, des brassées de roses (les fameuses roses de la ligne Maginot) sont cueillies et ... une cérémonie est organisée en son honneur. Josée Schucliff, correspondante de presse, sera nommée solennellement "brigadier de tourelle".
- Une autre dame, la journaliste américaine Dorothy Thomson, visite les forts du Hochwald. Manque de bol, un tir d'artillerie allemand faillit mettre un terme à sa carrière. Effaré par la mauvaise impression que pourrait ressentir la journaliste, toute la garnison s'empressa à réparer l'outrage. Elle fut invitée par le commandant du fort à actionner la mise à feu d'un canon de 75, déclenchant ainsi un tir de contre-batterie. Pour marquer l'évènement, Miss Thomson recevra le galon de canonnier de première classe.
- Une dernière anecdote beaucoup moins drôle mais concernant toujours les journalistes féminines.
Au Mont des Welches, l'épouse du directeur de "Life" confiera au capitaine Tari :
*** Si les Allemands ont fait un effort comparable au vôtre en matériel offensif, ils n'attaqueront pas la ligne Maginot mais rien ne pourra les arrêter plus au Nord. ***
Paroles prophétiques, n'est-il pas ?
Si les journalistes féminines étaient peu nombreuses, d'autres plus nombreuses et tout aussi charmantes se partageaient d'autres faveurs. Ce fut le cas de Lily, la belle espionne. Au prochain numéro !
Bien cordialement,
Francis. |