Bonjour,
Dans son livre (que j'ai enfin retrouvé), page 12 et 13, Paul-Jean Stahl cite le "Dumont d'Urville" et Toussaint de Quiévrecourt. Ce passage vous éclairera sur ce qui s'est passé pour ce bateau et son commandant en Nouvelle-Calédonie mais ne parle pas de la "mutinerie", ni du sort des "mutins", ni de la réponse imagée.
La vitalité turbulente des partisans au ralliement gaulliste, les atermoiements et les indécisions des fidèles au pouvoir en place de Vichy créèrent un climat de tension sur l'île. Ces tensions furent exacerbées par des mesures mises en place sans réelle nécessité évidente: nouvelles taxes, réquisitions diverses, recensement des biens et du bétail....
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Durant cette période l'ordre était maintenu. Les forces armées patrouillaient et l'aviso colonial "Dumont d'Urville", commandé par le capitaine de frégate Toussaint de Quiévrecourt, dépêché par Vichy et arrivé de Papeete le 23 août 1940, affirmait par sa présence la position politique établie. Malgré tout, le mouvement gaulliste était trop présent, trop puissant dans son désir légitime de revanche et de volonté à vouloir laver l'affront et la honte d'une défaite. Certains notables locaux, esprits avisés, conscients d'une réalité économique et appuyés par le milieu des affaires orientèrent favorablement le sort de la Nouvelle-Calédonie vers le destin que l'on cornait.
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La Nouvelle-Calédonie venait de rallier officiellement la France Libre et devenait le septième territoire français à reconnaître De Gaulle comme son chef.
Le capitaine Showers, commandant de "l'Adelaïde" se fit le porte parole du gouverneur Sautot auprès du capitaine Toussaint de Quiévrecourt, et lui proposa de quitter la Nouvelle-Calédonie. Celui-ci accepta de gagner Saïgon à la condition que les non-gaullistes fussent rapatriés. Ce "gentleman-agreement" fut accepté ; 237 personnes, pour la plupart des militaires et des fonctionnaires, embarquèrent sur le "Pierre Loti" à destination de l'Indochine.
Amicalement
Jacques |