Ce livre pèche par une italophobie primaire et galopante qui prend le pas sur la vrité historique. Le recit de l'attaque contre Tobrouk, qui fut un désastre par la faute des Italiens (le régiment San Marco et quelques cuistots, plus les batteries côtières particlièrement précises; les Allemands reprocheront d'ailleurs à leurs alliés de ne pas les avoir "attendus" pour organiser la défense...), tient carrément du fimm de guerre de série B ("des Italiens rampants et brandissant les photos de femme et enfants pour ne pas qu'on les élimine" ou bien de "dizaines de tués dans les casernes grenadées", alors que les pertes italiennes furent très légères). Par contre, il est frappé d'amnésie quand il s'agit de relater la tuerie dans un hôpital de campagne vers El Daba. Précisons en outre que les prisonniers du LRDG, portant des uniformes italiens et allemands pour tromper l'adversaire, ne furent pas passés par les armes. Le LRDG fut à son avantage en 1941 mais en 1942 et 1943, il fut continuellement mis en échec par les patrouilles italiennes de "camionettisti" montés sur les "sahariane AS 42". Rendons à César... . Ce qui est le plus regrettable, c'est qu'un soldat de la trempe de Kennedy Shaw se livre à un tel maquillage de la réalité, uniquement pour cracher sa bile sur les Italiens (j'ai toujours été sidéré par une telle morgue à leur égard, alors que les Britanniques ont toujours chanté les louanges des combattants nazis, solidarité ethnique oblige?.. et tout le monde trouve ça normal). |