Je confirme. C'était le temps où l'on faisait danser les collabos sur des tessons de verre (rapporté par Marcel E.Grancher), et il y a eu au moins sur une barricade de Paris insurgé, le corps d'une Parisienne et celui de son amant allemand, qu'on avait débusqués de leur cachette (relaté par Alphonse Boudard).
De même qu'il y a eu encore, dans Paris en cours de libération, des gestapistes pour torturer, violer et assassiner une autre Parisienne, et sa bonne, pour extorquer encore un peu d'argent facile.
Sans être manichéen, il faut quand même admettre que la Gestapo et la police ont eu le monopole quasi exclusif de la torture et des mauvais traitements, pendant QUATRE ans.
On a arraché les ongles, crevé les yeux, coupé les seins, torturé la fille devant son père, électrocuté, passé à la baignoire, brûlé au fer rougi, et ça devrait passer par profits et pertes?
Se souvenir aussi que les premières femmes tondues n'ont pas été une innovation de partisans communistes, mais de soldats franquistes, en Espagne. Rendons donc aux nazis ce qui appartient aux nazis. En citant au passage, pour mémoire, les hangars "canada" de Auschwitz, remplis de tonnes de cheveux de femmes. Mais là, c'était de la tondaison industrielle.
Et que ces glapissements tardifs contre les tondaisons de 1944, en toute équité, apparaissent éminemment suspects quant à leurs motivations, et sont à rattacher à la panoplie d'origine indéterminée, qui multiplie par dix les victimes du bombardement de Dresde, voire envisage d'accuser de crime de guerre le maréchal Leclerc... |