Bonjour Serge, bonjour à tou(te)s,
*** Les résistants de la 1ère heure de toute tendance s’étaient promis que çà ne recommencerait pas et qu’ils feraient une France nouvelle. Peine perdue ! La France et surtout Paris capitale de la mode c’est à dire de l’éphémère, ont une mémoire en rapport : elle est courte *** (Serge)
Pouvait-il en être autrement ? Comme déjà mentionné plus haut, la Résistance dès que furent organisés les élections se heurte aux partis. Les hommes "nouveaux" issus de la Résistance, outre leurs dissensions internes, étaient des hommes de l'ombre, inconnus du grand nombre. Comme le note Raymond Aron, "la loi de la clandestinité, c'est d'être inconnu. La loi de la politique c'est d'être connu. On n'est pas un homme politique avant d'avoir eu son nom cité assez souvent dans les journaux." On peut le regretter mais dans le "jeu" électoral le poids de la Résistance ne pesa pas bien lourd et les partis retrouveront rapidement leur rôle traditionnel.
Une dernière réflexion de Raymond Aron extrait de ses "Mémoires" :
*** Le Général, arrivé au pouvoir avec le soutien des partis reconstitués et des mouvements de Résistance, donc avec une coalition dominée par les idées et les organisations de gauche, se présentait sous un double visage : l'homme autour duquel la masse des Français se rassemblait, comme la majorité d'entre eux l'avaient fait quatre années plus tôt, en 1940, autour du Maréchal; l'homme qui, grâce à sa popularité, restaurerait l'Etat et tiendrait en respect le parti communiste qui, à la faveur de l'épuration, liquidait des adversaires sous prétexte de faire la justice. ***
La France nouvelle ? Une illusion sans lyrisme lorsque la première (et légitime) préoccupation des Français est d'assurer leur pain quotidien.
Bien cordialement,
Francis. |