Tout est dit... c'est vite dit. Comparer les quelques lignes de Planchais à l'enquête de Notin, c'est mettre côte à côte un dessin d'enfant et une oeuvre de David. En premier lieu, Notin démontre très bien que l'aversion de Leclerc à l'égard de l'aviation n'a rien à voir avec le drame. Des témoins de l'embarquement ont expliqué que Leclerc n'avait jamais insisté pour décoller et que le pilote avait lui-même pris sa décision, avant de parler avec le général. D'autre part, et surtout, comme le souligne Notin, l'accident a eu lieu une heure trois quart après le décollage. En gros, ce n'est pas parce qu'une voiture a des ratés au démarrage qu'elle doit percuter un arbre deux heures plus tard. Une fois encore, je recommande à tous la lecture de l'enquête, un pur délice du point de vue de l'Histoire mais aussi de la narration. Croyez-moi ces 60 pages-là ont au moins une stratosphère de différence avec le pensum de Planchais.
Cordialement
Luc |