Vous allez trouver que j'ai l'esprit de contradiction mais je ne suis pas d'accord avec votre emploi du terme "vulgarisation". J'ignore quels sont vos différents domaines de compétence mais nul n'étant omniscient en ce bas monde, nous avons besoin vous comme moi de "vulgarisateurs" dans un tas de domaines (je ne comprends par exemple rien ou presque à la physique nucléaire ou à l'aérodynamisme). Trop d'élitisme, de jargonnage ou de pinaillage au sein de chaque "niche scientifique" condamne de fait le commun des mortels à un désintérêt immédiat. Ce qui ne veut pas dire que la complexité et la précision doivent être abdiquées, bien au contraire mais que l'équilibre en fonction du public n'est pas aisé à trouver.
Or ce film ne constitue pas en l'espèce une thèse sociologique sur la France de juin 40 mais un "divertissement intelligent" plus ou moins juste et plus ou moins réussi. A force de rejeter la démarche, nous n'aurons plus que des Star'Ac à la télévision.
Quant à l'enseignement de l'histoire, s'il pêche quelque part, ce serait plutôt par défaut de vulgarisation et par oubli des éléments fondamentaux (tels que la chronologie ou le lien entre les différents "tableaux" étudiés) que par excès. Lorsque j'enseignais, je n'avais aucune solution miracle pour faire passer le message mais la première chose que je faisais systématiquement était une remise en place des principaux repères chronologiques autour de la période.
Mais accessoirement, les "humanités" sont tombées tellement bas dans l'échelle des vertus nécessaires au citoyen moyen qu'il ne faut pas s'étonner du décalage. |